lundi 7 février 2011

Lutte contre la gabegie : quel lien entre ould Abdel Aziz, Biram ould Dah et la SOMELEC ?


Pendant que certains partis, mouvements, organisations… se mangent entre eux tout en prétendant se battre pour les mêmes objectifs, pendant que tunisiens, egyptiens, jordaniens et yéménites se prennent en mains, son excellence le général Mohamed Ould Abdel Aziz, conduit sa lutte inlassable contre la gabegie la pauvreté. Pour montrer aux dictateurs arabes qu’ils n’ont rien compris à la manipulation de la conscience des peuples, le général baisse opportunément les prix des denrées de première nécessité. En même temps, il jette au cachot un ancien Commissaire avec rang de ministre, un ancien haut fonctionnaire soupçonné d’abus de biens sociaux, malgré des zones d’ombre dans leurs dossiers. Le plus grand coup du général Ould Abdel Aziz c’est d’avoir mis hors d’état de nuire le grand ennemi du peuple mauritanien le président d'IRA, Biram Ould Dah ould Abeid : comment en effet, pendant que le monde arabe est en ébullition Biram ould Dah peut-il oser menacer tout le système de production sur lequel l’économie mauritanienne a reposé depuis des siècles ? Comment peut-il s'en prendre a une pauvre femme qui n'a fait que garder chez elle deux petites esclaves pour laver les habits, faire la cuisine, balayer la maison, masser leurs maitres…pendant que ses propres filles allaient à l’école pour se préparer à prendre plus tard les commandes de la société ? Vraiment ce Biram ! Si on ne peut même pas faire de l’esclavage, en miniature en plus –parce qu’il s’agit de mineures- où allons-nous ?
Ils ne sont quand même pas naïfs les mauritaniens. Ils voient bien que le général Ould Mohamed ould Abdel Aziz veille sur la préservation des intérêts du groupe et sait prendre des décisions intelligentes quand ça s’impose. La preuve ?
Mohamed Ould Bahiya. Ce monsieur est actuellement Directeur Général de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures, la société qui s'occupe des parts de la Mauritanie dans l'exploitation du pétrole. C'est dire si le monsieur voit passer de l'argent ! Mais que faisait donc monsieur ould Bahiya pour mériter un tél cadeau ? Où a-t-il appris le métier de bonne gestion des affaires publiques ?
Poullori sait qu’en essayant de répondre à ces questions, il risque d'y passer trop de temps alors que d'autres dossiers brûlants attendent. Poullori va donc juste se concentrer sur les plus hauts faits de guerre de M. le DG de la SMH. Remontons juste à l'année 2007. Mohamed Ould Bahiya est tout puissant Directeur Général de la SOMELEC, pourvoyeur d'eau et de lumière en Mauritanie mais surtout de coupures et de délestages. Le secteur est complètement sinistré et les mauritaniens, surtout ceux qui habitent Nouakchott n'en peuvent plus des pénuries d'eau et des coupures d'électricité. Les produits périssables pourrissent dans le frigo ; les appareils rendent l'âme à force de subir les va-et-vient suivis de baisses et de hausses de tensions. Les visiteurs n’osaient plus demander à aller aux toilettes de peur de mettre mal à l’aise leurs hôtes…C’est alors que M. Ould Bahiya eut une idée lumineuse (sans jeu de mots) pour régler le problème de l’électricité à Nouakchott : lancer une commande de candélabres en procédure d’urgence (c’était urgent) pour attribuer le marché sans appel d’offre et s’endetter pour régler la facture. Le marché est donc attribué et un prêt est contracté auprès dune banque primaire aux taux scandaleux de 30%. Enfin un Directeur qui sait prendre très rapidement les bonnes décisions ! Problème : les candélabres livrés étaient en très mauvais état et très peu étaient utilisables. Pire encore : ils ont été longtemps exposés dans la cour de la SOMELEC sans être utilisés alors que, souvenez-vous, ils avaient été commandés en procédure d’urgence, sans appel d'offre quasiment. Un article publié sur Internet donne une partie de l’explication : le marché a bénéficié à des proches de la junte au pouvoir à l’époque.
D’autres scandales secouent la SOMELEC : groupes électrogènes déclarés défectueux et envoyés à la ferraille mais récupérés (par qui ?), trou de plusieurs milliards d'UM dans la comptabilité de la SOMELEC…et toujours aucune tête ne tombe ! Mieux (ou pire) ! Pendant la fronde des députés (souvenez-vous : ce sont ceux-là qui luttaient contre la gabegie), Mohamed Ould Bahiya est nommé…ministre de l'Hydraulique et de l'Energie en remplacement de Omar Ould Yali. On frise alors le plus gros coup d’éclat jamais connu dans la haute administration du pays : les cadres du ministère menacent de démissionner en bloc au prétexte que depuis plusieurs mois ils essaient de réparer les fautes commises justement par…leur nouveau ministre ! Quelques semaines seulement puis ould Bahiya s'en va. Heureusement ! Que non : il atterrit à la Société Mauritanienne des Hydrocarbures pour bons et loyaux services. Parce que notre Directeur Général est une vraie lumière, une vraie lanterne !

Pendant ce temps, de nombreuses villes du pays (du sud surtout) paient la taxe pour éclairage public alors quelles n'ont aucun éclairage depuis au moins quinze ans ! Pendant ce temps toujours, Biram Ould Dah croupit en prison, Mohamed Lemine Ould Dadde et Ould Khattri aussi. Les esclavagistes agissent en toute impunité, les négro-africains crèvent la dalle et se mangent entre eux, les tribus arabes qui n’ont pas fait allégeance aux puissants du moment tirent le diable par la queue. Les marmites des pauvres restent désespérément vides. Le monde arabe est en ébullition et met dehors dictateurs et prévaricateurs. Et Allah est toujours le plus fort.

Poullori Galo

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