mercredi 1 août 2012

Retour des FLAM : l’occasion d’un débat sur la Cohabitation nationale en Mauritanie

Comme Poullori  l’écrivait dans son dernier article, le retour des FLAM est un événement majeur et une décision courageuse à saluer à sa juste mesure. Voilà une organisation dont les membres ont été contraints à l’exil juste pour avoir demandé la Justice et l’Égalité entre les citoyens de la Mauritanie.

Ce retour tombe à point nommé parce que ceux qui contrôlent le pouvoir en Mauritanie ne savent pas partager et ne se gênent pas pour purger le pays de sa dimension multiculturelle. Ils n’ont que faire de cet adage qui dit que « le foi muni d’une paire d’yeux n’est pas agréable à manger ». Les racistes chauvins qui contrôlent le pouvoir tout comme leurs soutiens ne s’embarrassent pas de protocoles pour leurs « frères » et « voisins » négroafricains de Mauritanie. Ils prétendent que nous avons tout partagé et que nous sommes « obligés » de vivre ensemble. Pourtant, ils manifestent plus de solidarité envers les Palestiniens, les Libyens… On en a même vu récemment qui célébraient le 60eme anniversaire de la Révolution égyptienne ou l’arrivée au pouvoir des islamistes en Égypte et en Tunisie.

Pendant ce temps, les thèmes portant sur le racisme et la cohabitation nationale sont relégués au second plan. Les voix qui dénoncent le caractère raciste du système politique mauritanien et qui militent pour un débat franc sur la Cohabitation entre les différentes composantes nationales sont de moins en moins audibles. Principalement d’ailleurs parce que certains avaient pensé opportun de délaisser ces thèmes centraux au profit d’une question sociétale importante mais conjoncturelle qu’est la douloureuse question de l’esclavage. Il n’est donc pas trop tôt de revenir aux fondamentaux et de se recentrer sur les débats qui posent la question centrale de la base sur laquelle tous les segments de la population, toutes les nationalités du pays doivent tisser leurs relations. Le retour des FLAM en terres mauritaniennes sera donc un apport non négligeable pour amorcer ce tournant.

Il y a là une belle occasion de rassembler toutes les voix qui ont perpétué le combat initié à la veille de l’indépendance. Des générations leur ont emboité le pays avant la naissance des FLAM. D’autres ont renforcé le mouvement et les FLAM ont apporté une contribution essentielle à la conceptualisation et à la médiatisation de la question. Malheureusement, les vicissitudes de la vie des mouvements politiques ont conduit certains des principaux animateurs du mouvement à suivre d’autres chemins. Wuuriima tan kono rufaani (ils ont trébuché mais n’ont pas chuté). 

L’idéal serait que toute la mouvance qui a porté ce combat se retrouve à l’occasion du retour des FLAM pour faire le point et fixer le cap. Cette mouvance n’a pas droit à l’erreur. L’élan ne doit pas être brisé et l’événement doit être dignement préparé et réussi. Il faut que tout le monde mette ses ressentiments et ses rancœurs de côté et qu’un accueil digne de ce nom soit réservé à ces dignes fils du pays si longtemps tenus éloignés de leur pays d’origine. Le monde entier aura les yeux rivés sur la Mauritanie lors du retour des FLAM. C’est une occasion rare de mettre en avant la question de la Cohabitation. 

C’est pourquoi, Poullori suggère aux Mauritaniens, quelle que soit leur sensibilité, de s’organiser pour préparer ce retour. Charité bien ordonné commençant par soi-même, il faut que les Mauritaniens de la diaspora qui ont côtoyé les FLAM, mettent sur pied des comités de préparation du retour des FLAM. Dans chaque pays à forte concentration de Mauritaniens. Ces comités auront pour charge de collecter les dons et les contributions qui serviront de base au débat sur les enjeux et les formes de la cohabitation. 

En Mauritanie, les organisations de la Mouvance (AJD/MR, PLEJ, MPR…) et les autres partis politiques sensibles à la question de l’Unité nationale doivent préparer de façon opérationnelle l’événement. Faute d’un débat public (comme le veut toute démocratie qui se respecte) sur la question de la Cohabitation et de la juste répartition des responsabilités et des droits en Mauritanie, il n’est pas possible de vivre en paix et en harmonie. Les FLAM y ont toute leur place.

Poullori Galo Hawa

mardi 3 juillet 2012

Guérilla du net et tirs sur les mauvaises cibles



La Mauritanie est un pays triste. Triste à cause de son armée qui squatte la scène politique au lieu de défendre les frontières. Triste ensuite à cause de sa classe politique qui semble sourde aux préoccupations des citoyens ordinaires et qui semble naviguer sans direction. Triste enfin à cause de sa jeunesse, la relève, complètement désorientée. Au moment où la jeunesse du monde arabe redessine le jeu politique, celle de Mauritanie s’essaie à la guérilla cybernétique. C’est ainsi que Poullori observe avec regret des soi-disant combattants passer leurs saintes journées et leurs saintes nuits sur internet à se massacrer à la tronçonneuse cybernétique. Quel gâchis que cette force utilisée pour une si mauvaise cause !
Ceux qui ont choisi le clavier au lieu du bâton, des pierres ou des manifestations pacifiques doivent faire preuve de modestie et d’humilité. Ils doivent surtout faire montre de lucidité et de clairvoyance pour identifier clairement le but de leur combat et distinguer leurs partenaires de leurs vrais adversaires.
A titre d’exemple, la presse ne doit pas être l’adversaire. Sans les médias, les messages et les discours resteraient inaudibles, comme si les acteurs se contentaient de discuter dans leur chambre d’étudiant. Or, les attaques contre les médias sont de plus en plus violentes. Cridem et Claude K. reçoivent des coups en dessous de la ceinture. Pourtant, tout le monde s’empresse de se faire publier par Cridem et crie à la censure si un article reste deux heures sans paraître. Même chose pour Kassataya et Abdoulaye Diagana. Ce journaliste qui n’a plus rien à prouver en matière de rigueur et de sérieux a reçu tout le gotha de la scène politique nationale. Grâce à lui, des questions cruciales ont été posées en direct, donc sans possibilité de tricher. Tout le monde y a trouvé son compte. Mais curieusement, Cridem et Kassataya sont accusés respectivement  d’être proche du pouvoir et de l’opposition. Pourtant, les deux publient aussi bien l’opposition que le pouvoir. On ne peut pas sérieusement reprocher à un média de donner la parole à des acteurs politiques. On peut ne pas être d’accord avec un acteur politique mais faisons-nous violence pour écouter sa version des faits. C’est comme si on reprochait à la Croix-Rouge de soigner les blessés des deux camps pendant un conflit. Peut-on imaginer qu’un tribunal refuse la parole et un avocat à un criminel ? C’est à croire que nous ne sommes pas démocrates et que nous ne voudrions qu’un seul son de cloche. Parfois les accusations sont tellement légères que les lecteurs se posent des questions sur le sérieux de ceux qui les formulent. Comment faire un procès à un journaliste juste à cause d’une incompréhension sur une expression polysémique ? Cette polémique ridicule et insensée avait montré les ravages de l’école mauritanienne.  Comment  des personnes qui ne peuvent pas comprendre des expressions aussi simples, les subtilités du langage,  comment ces personnes peuvent-elles comprendre ce que dit l’adversaire ? Ce que veut le partenaire ou le citoyen qu’ils prétendent défendre ? Comment peuvent-ils concevoir et proposer une alternative crédible alors que leurs capacités de compréhension sont si altérées ? Mener un combat, porter le lourd fardeau qui consiste à le diriger c’est aussi se préparer socialement, culturellement, politiquement, intellectuellement… Conduire sa propre voiture est une chose ; piloter un avion avec des centaines de vies civiles dont on la responsabilité en est une autre. Il faut en prendre conscience et s’y préparer.
A part Cridem et Kassataya, Jedna Deida (le quotidien de Nouakchott) avait aussi eu des problèmes avec des militants. Idem pour  « le rénovateur quotidien », « alakhbar »… qui avaient aussi subi des attaques intolérables juste parce qu’ils faisaient leur boulot.  On ne peut pas vouloir faire la guerre à tous les médias juste parce qu’ils ne font pas ce que vous voudriez qu’ils fassent ! C’est de la tyrannie. Et en même temps on se plaint de ne pas avoir assez de couverture médiatique ! Il faut savoir ce qu’on veut. Et, plus important, il faut de la tactique dans un combat. Il ne sert à rien de courir dans toutes les directions. Il faut se concentrer sur une cible.
Par ailleurs, les mêmes super-héros du net se donnent en spectacle en s’insultant sans vergogne les uns les autres. Les usines à rumeurs tournent à plein régime et l’industrie de la calomnie ne connaît pas la crise. Il suffit d’un petit désaccord, minuscule et ridicule le plus souvent, pour que les pires mensonges soient débités contre des militants. Même Touche Pas à Ma Nationalité, ce mouvement qui a porté tant d’espoirs, n’a pas échappé à ce fléau ! (Poullori y reviendra dans un prochain billet). Comment rester crédibles avec ça ? Avec une opposition et une relève pareilles le pouvoir n’a pas de soucis à se faire. Leurs animateurs prétendent se battre pour la justice, l’égalité, la démocratie et tous les beaux concepts du genre, alors que dans leurs comportements quotidiens ils sont intolérants, tyranniques et n’hésitent pas à calomnier, à diffamer, à invectiver, à menacer, à intimider.
C’est comme si toute cette agitation essayait de cacher une grande faiblesse : ceux qui s’excitent sur le net n’évitent-ils pas la réalité du terrain en s’achetant une bonne conscience à moindres frais ? Envoyer deux communiqués, trois messages et quatre injures et fanfaronner  partout son statut de combattant de la liberté et des droits de l’homme c’est un peu maigre (oui, y compris Poullori, mais Poullori a la décence de se taire quand les acteurs occupent le terrain). Cette agitation sur la toile pourrait être utile aux acteurs présents sur le terrain si elle était mieux utilisée. Les deux mobilisations peuvent être complémentaires. A la condition d’être animées par des militants responsables et disposant d’une vision claire de l’objectif recherché. Sinon ce serait peine perdue et débauche inutile d’énergie. A défaut de descendre sur le terrain pour soutenir les partenaires et faire face aux adversaires, à défaut de relayer et renforcer les combats sur le terrain, mieux vaut avoir l’élégance de se taire ou se faire discret. Cela ferait du bien à tout le monde et éviterait de distraire les combattants. Gloire à ceux qui sont sur le terrain et à ceux qui les aident vraiment, même par le clavier. C’est une transition pour le prochain texte de Poullori qui portera sur la courageuse décision des FLAMs de rentrer à Nouakchott. En attendant, Poullori leur dit bravo et bon courage !
A bientôt.

mardi 10 avril 2012

Juste en passant : tant que l’histoire sera écrite par les chasseurs

Ass-salamaley mon bandiraaBe
En passant dans les parages, Poullori Galo Haawa a voulu vous faire un petit coucou. Chemin faisant, Poullori Galo va partager avec vous cette histoire. Pourquoi ? Parce que les « combattants », des « tigres », « des tueurs » armés de…  (Jiiné ! WeeDam mbang’am ngu) écrivent de très jolies histoires. C’est très bien. Il faut rendre à César ce qui appartient à César ; et les gens doivent savoir qui a fait quoi et connaître les mérites des combattants. Mais l’histoire que Poullori va raconter aujourd’hui rappelle que d’une : le combat est loin d’être gagné (a-t-il seulement commencé ?). De deux : à force de vouloir se donner le beau rôle on finit souvent par produire des histoires tout droit sorties de l’imagination fertile et vagabonde. Mais le vrai problème c’est quand on finit par confondre fiction et réalité en croyant dur comme fer que l’histoire qu’on a inventée s’est réellement produite. Une véritable désorientation sensorielle qui atteint le régime raciste de Nouakchott qui croit pouvoir arabiser le pays et chasser les noirs ; mais qui touche aussi parfois hélas ceux qui combattent l’injustice, le racisme et l’esclavage en Mauritanie. Fiction ? Réalité ? Il était une fois Kaw Demba (le fameux Dembayal, Bouki l’hyène) qui revenait de la chasse avec un gros morceau de viande qu’il avait arraché d’une carcasse (Jiiveu, jiiba). Kaw Demba rencontra alors d’autres animaux affamés qui cherchaient de quoi se nourrir. Ils lui demandèrent : où as-t trouvé cette viande ? Pour se débarrasser de ces amis encombrant, Kaw Demba inventa une excuse et répondit : « allez tout droit, au loin derrière les buissons que vous apercevez se trouve du gibier ». Les animaux se mirent à courir pour ne pas rentrer bredouilles. En les voyant courir avec autant de détermination, Kaw Demba dit : « Heege yo ! wonti gonga ! » (Par le Ciel, la blague est devenue réalité !). Et Kaw Demba jeta la charogne pour suivre les autres animaux à la quête de viande fraiche. Moralité : méfiez-vous des contrefaçons et mettez-vous au travail. Bravo aux combattants qui essaient de faire comme ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. Poullori les encourage et leur demande de tenir bon. Nous avons des ennemis clairement déterminés, concentrons-nous sur eux et faisons en sorte que la paix retrouvée entre les différents courants se matérialise par une coordination des actions. Ce régime dictatorial et raciste doit dégager. Poullori s’en va donc aiguiser sa lance. Jiiné !!!

mercredi 3 août 2011

Recensement en Mauritanie : Union sacrée et rassemblement actif.

Devant le tollé suscité par les conditions de l’opération d’enrôlement (tollé dont les médias internationaux se font le relais, et ce n’est qu’un début !), les autorités mauritaniennes ont avancé pour raison, sans rire, la nécessité de sécuriser l’état-civil dans un pays secoué par le terrorisme international. Rien de moins. Les principaux animateurs de l’appareil gouvernemental sont allés à bonne école. Ils sortent de la cuisse de … Ould Taya. Ils sont les meilleurs, les plus aguerris, les indispensables enfants de la Mauritanie qui peuvent décider dans le bureau obscure d’une obscure officine, la stratégie à adopter pour priver des milliers de mauritaniens de leur nationalité. Leur géniteur, Ould Taya, avait poussé l’art du mépris silencieux et de la récupération à des sommets. Vous pouviez remuer ciel et terre, mais quand il décidait qu’un problème n’était pas digne d’intérêt vous ne pouviez lui soutirer le traitre mot.
Quant à l’art de la manipulation et du camouflage, le monde se souvient comment le régime de Ould Taya fit de la menace terroriste l’argument imparable de sa politique de terreur, appuyée par des puissances occidentales se laissant trop facilement endormir par toutes sortes de sornettes ayant trait au terrorisme islamiste. Un rapport coordonné par Abdoulaye Diagana, Aboubakri Marouani et Abdel Nasser Ould Yessa en avait démêlé l’écheveau en 2005. Ould Abdel Aziz use et abuse de ces deux éléments.
Coup sur coup, lui qui a longtemps observé Ould Taya dont il surveillait et sécurisait le fauteuil, vient de nous servir le sketch du silence méprisant devant les complaintes de la population et l’excuse de la menace terroriste (par la bouche de ses serviteurs zélés qui surveillent et sécurisent son fauteuil) pour justifier l’exclusion et l’humiliation des populations.
Lorsque la tête de la bête immonde fut tranchée en 2005, les mauritaniens se sont retrouvés dans une unanimité rare (à quelques exceptions notoires) pour dire combien le régime de Ould Taya était méprisable et ignoble. L’hydre a la dent dure. Il lui repousse deux nouvelles têtes chaque fois qu’on lui en coupe une. Mais les mauritaniens tiennent tête. Après la mobilisation des negromauritaniens, les haratines s’insurgent et se disent discriminés. Certains maures s’élèvent aussi contre ce recensement d’un genre particulier. A ce rythme, on voit mal comment les manifestations vont faiblir et comment la continuité du régime d’Ould Taya pourra enrayer la dynamique en jouant l’usure et le pourrissement.
Pour l’heure, les signes militent en faveur d’un renforcement du front. Biram Ould Dah a récemment appelé au boycott d’une opération qui exclut noirs et haratins. Le pouvoir en a été tellement agacé (c’est un scoop dont Poullori détient la preuve) qu’il s’est livré à une campagne de déstabilisation en reprochant au leader de IRA de « soutenir les kwars », oubliant que, selon Biram, plus de 600 000 haratins sont exclus d’office parce que ne disposant pas de pièces d’état-civil. Parallèlement, des maures blancs se plaignent de plus en plus ouvertement de l’exclusion manifeste dont feraient l’objet certaines de leurs tribus.
La probabilité d’une Union Sacrée est donc grande, comme lors des procès de Ould Haidalla (grab 1), des érudits musulmans ou encore des cavaliers du changement… où toutes les communautés s’étaient mobilisées, les noirs comme les blancs. Les mauritaniens ont besoin aujourd’hui d’un sursaut de civisme et de solidarité. Toutes les composantes doivent ensemble rejeter ce recensement et demander sa reprise dans de meilleures conditions. Tous doivent renforcer le front en appelant à manifester chaque fois que l’occasion se présentera. La majorité présidentielle fait elle-même entendre des signes de lassitude. Ibrahima Moctar Sarr a clairement appelé à suspendre l’opération et c’est un pas non négligeable. D’autres sont attendus de la part de leaders qui doivent prendre leurs responsabilités pour conduire les autorités à abandonner ce plan diabolique. Blancs et noirs doivent faire bloc contre ces fossoyeurs de l’unité nationale. Les relations solides peuvent naitre dans des circonstances exceptionnelles. S’ils réussissaient à faire une union sacrée contre cette imposture, les mauritaniens pourraient regarder l’avenir avec plus de sérénité. Une participation conséquence est attendue pour les manifestations du week-end prochain (la prochaine à lieu ce jeudi 4 août à Nouakchott comme tous les jeudis. Une autre aura lieu à Paris le samedi). Tous ceux qui se soucient de l’avenir du pays, de la cohésion nationale et qui sont épris de paix et de justice doivent répondre à cet appel à manifester.

PS : Ceux qui jouent la récupération des manifestations doivent avoir honte d’eux-mêmes. Ce ne sont généralement que des imposteurs qui, seuls, n’arrivent même pas à mobiliser 50 manifestants. Si aujourd’hui les manifestations prennent de l’ampleur, c’est parce que le mouvement a dépassé les limites des cadres traditionnels avec notamment une mobilisation exceptionnelle des jeunes et de personnes qui n’ont aucune fibre politique mais qui sont blessés en tant que mauritaniens victimes des agissements de leur pays. Ces manipulations ne sont qu’une imposture qui se retournera contre leurs auteurs. Plus personne ne peut tromper personne. Il fait jour depuis longtemps. Sauf pour les dormeurs et les lève-tard.

Poullori Galo Haawa.

vendredi 29 juillet 2011

Complément à la prétentieuse sortie du commandant des Jeunes de AJD/MR

L’AJD/MR, dans tous les cas, a tout à perdre à se montrer solidaire d’une majorité qui, d’une part, pose des actes qui vont exactement à l’encontre de sa lutte, et de l’autre, ne lui apportera aucun soutien lors d’une élection importante qui se prépare. C’est une position suicidaire. Et c’est en cela que Poullori parlait du danger UFP. Mais «quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt » et crie au complot. Poullori n’est pas UFP et ne l’a jamais été. Poullori n’est pas hostile à l’AJD/MR, bien au contraire.

Ps : C’est dommage que alors que Poullori se bat pour faire cesser les critiques contre le parti, des attaques déplacées et contreproductives lui viennent de la part de «responsables» incontrôlés. Votre « sg de la jeunesse » peut aller renforcer l’armée des personnes qui sont aux trousses de Poullori. Poullori lui donne 50ans d’espionnage pour trouver son identité. Comme d’autres, il fera des suppositions, accusera injustement certains, fera du tort à d’autres, mais il ne mettra jamais la main sur Poullori qui ne s’est pas réveillé un bon matin pour faire ce travail. Il s’est préparé à affronter les prétentieux, les espions, les balances et les mouchards qui peuvent courir en se gargarisant de discours à la gloire de la démocratie et de la liberté d’expression.

jeudi 28 juillet 2011

En attendant une réponse plus vigoureuse de Ibrahima Moctar Sarr et de AJD...par rapport au recensement!

Si seulement vous vous opposiez au recensement avec autant de vigueur ! Après l’article sur le silence (plus exactement la mollesse de la réaction) d’AJD/MR, Poullori a eu la surprise de lire en guise de réponse une sortie au vitriol du SG du mouvement des jeunes (ceci explique peut-être cela) du parti.
Le moins que Poullori puisse en dire c’est qu’il ne comprend pas l’excitation, le manque de sang-froid, d’esprit de contradiction, de tolérance au point de voir l’auteur se laisser emporter dans des diatribes et des invectives dont Poullori laisse les lecteurs seuls juges. Qu’est-ce qui le met dans cet état ? Poullori a-t-il insulté ? Poullori a-t-il diffamé ? Poullori a juste pensé que le débat était possible, on lui en donne un aperçu en éructant, la bave aux lèvres. Pour les menaces, les galéjades et les appels au meurtre, Poullori dit CHICHE. Poullori en a le temps. So heddaaki e weendu, heddotaako e baagal (intraduisible, approximativement, tant que vous le voudrez, Poullori aussi). Il eut été loisible à Poullori de le suivre dans sa descente pour étaler encore plus de choses ou les exprimer avec d’autres mots. Mais Pourquoi donc Poullori ne le fait-il pas ? Vous savez quoi ? Juste parce que Poullori place Ibrahima Moctar Sarr et l’AJD/MR parmi les plus importantes valeurs dont disposent les noirs de Mauritanie et la Mauritanie tout court, tant ils contribuent à faire en sorte que le pays soit fidèle à lui-même dans sa diversité. Vous marquez contre votre camp en vous attaquant comme vous le faites à Poullori.
Si Poullori a interpellé (sur un choix politique) Ibrahima Moctar Sarr et AJD/MR, c’est parce qu’ils comptent aux yeux de Poullori (ko jikke tagi zum, c’est pour l’espoir). Si Poullori n’avait pas de considération et de respect pour Ibrahima Moctar Sarr et AJD/MR, Poullori aurait dit, bof, ils sont absents et puis quoi ? Personne ne l’a remarqué. Si tout le monde attend le bruit du fusil Ibrahima Moctar Sarr, c’est parce que quelque part ils le prennent un peu pour leur Moise. Faire penser le contraire à Poullori est tout simplement nauséeux.
Et qu’a dit donc Poullori pour justifier ce déversement de fiel? Sinon que des chauvins sont entrain de nier la nationalité mauritanienne de la composante noire du pays et qu’Ibrahima Moctar Sarr et l’AJD/MR n’ont pas réagi à la hauteur de la gravité de la situation.
Monsieur, s’improviser critique littéraire est un exercice très compliqué, se faire exégète un exercice qui l’est davantage. C’est pourquoi, Poullori vous invite à faire ce que vous savez faire, sans essayer de vous improviser diseur de bonnes nouvelles ou celui qui se fait fort de débusquer les fonds de pensées. C’est très commode de fabriquer des intentions et des points de vue et de les prêter à son vis-à-vis pour mieux les combattre. Poullori a eu l’idée d’écrire sur la position d’AJD/MR lundi. Le mardi, entre 14h20 et 14h40, Poullori a écrit son texte. Le mémorandum d’AJD/MR avait été publié longtemps avant. Ce que vous faites s’appelle un procès d’intentions, ce n’est pas ce que Poullori pouvait espérer d’un parti politique qui regorge de ressources.
Monsieur, contrairement à ceux qui se sont attaqués à la vie privée d’Ibrahima Moctar Sarr en véhiculant des informations manifestement malintentionnées aussi bien sur ses revenus que sur ses origines, Poullori n’a jamais voulu se lancer sur cette piste et ne le fera JAMAIS. C’est mal connaître Poullori et c’est se fourvoyer royalement que de penser ça. Certains des militants du parti doivent rigoler doucement en vous lisant. D’autres qui vous attaquaient ouvertement pendant que Poullori vous défendait eux doivent se rouler par terre. Le seul risque que vous vous faites courir au parti c’est de démontrer que la contradiction n’est pas possible y compris quand on discute d’une position qui compromet l’avenir de toute une communauté, thème principal de l’action du parti (sauf plus ample informé). Poullori ne vous suivra pas sur ce terrain en alimentant une polémique qui nuira plus au parti qu’autre chose. Car, l’enseignement que vous ne tirez pas des polémiques précédentes (Taqadoumy puisque vous le citez) c’est que, de l’aveu même de Ibrahima Moctar Sarr et de l’AJD/MR, le parti en a subit le contrecoup avec notamment des résultats en deçà des espérances à l’élection présidentielle et des contributions réduites à leur plus simple expression au près des militants de la diaspora (Poullori a du reste contribué pour le parti après cette polémique). C’est un prix très élevé que Poullori déplore, car, Poullori pense profondément que la Mauritanie a besoin d’Ibrahima Moctar Sarr et d’AJD/MR pour exprimer sur la scène politique la diversité de la Mauritanie. Ibrahima Moctar Sarr et AJD/MR vont au delà du seul cadre du parti. Ils sont des icones qui représentent des valeurs en lesquelles se retrouve toute une communauté. C’est pourquoi, Poullori sera le dernier à vouloir les affaiblir. C’est aussi pour ça que Poullori dit que la réaction n’est pas à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre de quelqu’un comme Ibrahima Moctar Sarr. Ce n’est rien d’autre qu’une reconnaissance de la valeur et de la dimension de l’homme. Encore faut-il s’y connaître en exégèse pour le comprendre. En disant cela, Poullori dit que Ibrahima Moctar Sarr a réagi (donc exit le procès en sorcellerie et complètement hors-sujet sur l’antériorité de la rédaction du texte par rapport à la publication du mémorandum). Il y a réaction (en six actes) mais elle est molle par rapport à l’enjeu.
S’agissant du procès instruit au sujet de la prétendue proximité de Poullori avec le parti de Kadiata Malick Diallo, vous faites un second hors-sujet (les 2/3 de votre texte y passent). Poullori a évoqué les positions de Birame Ould Dah et d’IRA dans les mêmes termes, sinon plus emphatiques, pourquoi vous ne lui faites pas la même inquisition ? Vous auriez été plus adroit, plus objectif, plus crédible. Parce qu’en sélectionnant les arguments et en passant volontairement sous silence une partie d’entre eux vous montrez que vous avez des difficultés avec les faits que vous manipulez selon les objectifs que vous vous êtes fixés. Poullori a salué l’action de Kadiata Malick Diallo comme le monde entier le fait aujourd’hui. Poullori n’en a pas conclu que le parti de Kadiata Malick Diallo était le parti où il fallait aller. Et Poullori cotise pour les campagnes d’Ibrahima Moctar Sarr (ce qui ne veut pas dire qu’il est AJD) et pas pour celles d’UFP. Réglez vos problèmes avec le MND et l’UFP. Ce n’est pas le problème de Poullori. Ce n’est pas le rôle de Poullori, ni sa mission.
De même, Poulori a salué le courage politique de Biram Ould Dah ould Abeid sans en tirer quelque conclusion qui soit. Il est vrai que Biram n’est pas dans un parti politique légalement constitué. Ce n’est pas ce que voulait dire Poullori, mais juste relever le contraste dans la vigueur des réactions. Kadiata Mailch Diallo est députée, pas Ibrahima Moctar Sarr ! Merci de le rappeler, si ça se trouve, on ne savait pas ou ça nous avait échappé. Ibrahima Moctar Sarr n’est plus député donc. Biram Ould Dah non plus, et il organise justement une conférence de presse ce jeudi à la maison des jeunes, vous avez peut être encore le temps de vous y rendre. Comme tous ces militants du parti qui manifestent avec la jeunesse Touche pas à ma nationalité à Boghé, Nouakchott, Paris ou Montréal sans attendre quelque mot d’ordre que ce soit.
Ibrahima Sarr appartient à la majorité et comme Poullori l’a dit, il s’agit d’un acte politique qui en vaut d’autres. Donc, il n’est pas question de s’attarder sur ce point. Mais voilà que vous nous apprenez (c’est aussi sous-entendu dans le mémorandum) que c’est suite à un entretien entre Ibrahima Sarr et Ould Abdel Aziz que l’émission a été organisée par la TVM. A la hâte et dans la précipitation, une semaine après la rencontre et annoncée seulement deux heures avant son début. Ajiib ! Les manifestations régulières des mécontents n’y sont pour rien ! Les articles des journalistes, des hommes de la société civile, des intellectuels… tout ça c’est du menu fretin, quantité négligeable, de la bouse de vache ! Il faut saluer cette prouesse d’Ibrahima Moctar Sarr. Il a réussi là où Salah ould Hanane, Jemil Ould Mansour, ould Waghef et Adil (qui menacent de quitter la majorité), avant eux Ahmed Ould Daddah et d’autres encore ont échoué. Ibrahima Moctar Sarr a l’oreille du président Ould Abdel Aziz alors que tous les autres l’ont quitté parce qu’il est imperméable au dialogue et refusait de les écouter. Pour cela Ibrahima Sarr a raison de rester dans la majorité. On a donc une occasion historique de charger Ibrahima Moctar Sarr d’une mission au nom de l’intérêt général et de l’avenir de la Mauritanie. Puisqu’il a l’oreille de Mohamed Ould Abdel Aziz, qu’il aille lui demander instamment de renoncer à cette opération d’enrôlement qui a réussi à mettre d’accord tout le monde contre elle. Si Ould Abdel Aziz ne s’exécute pas, c’est qu’il n’écoute plus Ibrahima Moctar Sarr, si tant est qu’il l’ait jamais fait, même pour l’émission de la TVM qui est tout sauf un succès.
Pour finir, cher Monsieur Seck, le but de l’exercice n’était pas de publier une biographie autorisée d’Ibrahima Moctar Sarr, mais juste de regretter la mollesse de sa réaction (encore une fois, il y a donc réaction mais molle). Si Samedi inchaalahou Taala, Ibrahima Sarr adoptait un ton et une position conformes aux attentes de tous ceux qui placent leurs espoirs en lui, tout le monde s’en féliciterait et Poullori viendrait publiquement saluer son courage et sa fidélité à des valeurs et à un combat qu’il a portés depuis très longtemps (c’est encore une reconnaissance).
En attendant, Poullori vous dit au revoir en espérant vous relire sous une plume et une inspiration plus respectueuses et moins inutilement va-t-en-guerre. Le torchon ressemble plus à un texte qui prête à son vis-à-vis des propos qu’il n’a pas tenus pour mieux les combattre qu’à une interpellation politique. Le torchon ressemble plus à un texte qui s’essaye maladroitement à la critique littéraire et aux procès d’intentions. Et vous voilà vous essayant au renseignement et à l’espionnage pour lever le voile sur l’identité de Poullori. Vous pouvez vous gratter. Pour votre gouverne et pour vous éviter le ridicule, Poullori n’a jamais appartenu au FNDD, jamais à Taqadoumy, jamais à l’UFP. Et comme pour les fois précédentes, membre ou pas d’AJD/MR, quand viendra l’élection, Poullori versera sa participation, ce que Poullori n’a jamais fait pour aucun autre parti politique de toute sa vie. Vous tirez sur votre camp. Le seul objectif auquel vous allez parvenir avec votre malheureuse sortie c’est exposer encore le parti à un débat public qui risque de lui nuire. Il vaut mieux ne pas communiquer du tout que mal communiquer.

De la part de Poullori Galo qui refuse très respectueusement votre trop empressée familiarité et qui vous accordera le respect qui vous est dû en continuant de vous vouvoyer.

mercredi 27 juillet 2011

Recensement, que dit le silence d’Ibrahima Moctar Sarr ? (corrections)


Un groupe de razzieurs s’attaque au troupeau d’un village. Les guerriers du village supposés protéger femmes, enfants et troupeaux demandent gentiment aux pillards : « s’il vous, ne pourriez-vous pas nous laisser quelques vaches laitières pour nous nourrir et donner du lait aux bébés ? ». Les pillards ne disent mot et s’en vont même avec les veaux. Quelques jeunes, révoltés et n’en pouvant plus, se mettent aux trousses des pillards. Et là, nos guerriers défaitistes prétendent qu’ils ont été les premiers à protester et à signifier leur désaccord, bien avant les jeunes révoltés. C’est vrai : les guerriers avaient gentiment demandé quelques vaches laitières.
Ibrahima Moctar Sarr est un militant politique engagé qui fit ses premières classes comme homme de culture avec un succès certain. Il est l’auteur de poèmes célèbres et très engagés qui ont été repris par de nombreux musiciens hapoularen dont le grand Baaba Maal. A force, Ibrahima Moctar Sarr était devenu comme une icône pour la communauté poular bien au delà des frontières de la Mauritanie. C’est peut-être cette aura qui lui a donné l’idée de se lancer en politique en prolongement de son engagement culturel. Lors de l’élection présidentielle de 2007, il créa la surprise en devançant l’UFP de Ould Mowloud que beaucoup de personnes considéraient comme le parti le plus important dans la défense de l’égalité entre les mauritaniens. Ibrahima Moctar Sarr gagna la confiance et la sympathie de beaucoup de mauritaniens plus particulièrement les noirs qui voyaient en lui un meilleur défenseur de leurs droits que l’UFP.
Mais voilà qu’Ibrahima Sarr rejoint la majorité présidentielle en précisant que cet acte ne signifiait pas qu’il allait renoncer à ses convictions ou qu’il allait cesser de dénoncer ce qui n’allait pas. C’est un acte politique qui est justifiable, défendable et respectable. Là n’est pas le problème. Depuis, il a été, dit-on, associé à la gestion du dossier des réfugiés qui n’en finit pas de ne pas finir. C’est dans ce contexte que surgit un problème important qui risque de prolonger les dénis de droits et les crimes perpétrés justement pendant la période qui enfanta le dossier des réfugiés dont s’occupe, dit-on, Ibrahima Moctar Sarr. Une grande dame, véritable exemple de l’élu consciencieux et responsable, prit le problème à bras-le-corps. En effet, avec un courage digne des plus grands guerriers dont l’histoire retient le nom, Kadiata Malick Diallo démontra par le menu le caractère injuste du recensement qui se déroule actuellement en Mauritanie. En interpellant le ministre de l’intérieur à l’Assemblée Nationale, en participant à des débats et à des conférences… Kadiata Malick Diallo fait un travail d’utilité publique et tient le citoyen informé de ses droits. Ko A debbo mo tuuba gorko (littéralement, une femme avec un pantalon d’homme).
Pendant ce temps, Ibrahima Moctar Sarr s’enferme dans un silence sinon coupable du moins complice. Il se tait. Et tout le monde entend ce qu’il dit. Ou ne dit pas. Pour être juste avec l’AJD/MR, Poullori doit dire que le parti a réagi en six actes pour prendre acte… de la non réponse des pillards…pardon, des autorités. L’AJD/MR a en effet écrit depuis longtemps, avant tous les autres et avant les jeunes guerriers, qu’elle « souhaite que cette mesure de redressement ne donne l’occasion à des décideurs mal intentionnés de poursuivre des objectifs inavouables. ». Ibrahima Moctar Sarr donnera ensuite une interview dans laquelle il dira que « L’AJD/MR est entrain de suivre attentivement les opérations d’enrôlement...Nous nous prononcerons sur la question quand nous aurons suffisamment d’éléments » tout en constatant que « D’ores et déjà, […], il n’y a pas de quoi être optimiste, vu les multiples tracasseries auxquelles les citoyens sont confrontés ». « Souhaite », « suivre attentivement », « nous nous prononcerons », « suffisamment d’éléments »… Woaw ! C’est confondant de sincérité et de courage ! Il y a vraiment de quoi faire reculer les autorités avec ces déclarations. C’est vraiment une opposition nette, franche et vigoureuse. Avec ça les autorités ont dû avoir vachement peur ! Poullori propose un petit échantillon de ce qu’a dit Birame Ould Dah sur radio kassataya : « Je ne peux pas dénoncer un recensement et aller me recenser alors que les autres [citoyens], on leur dénie le droit de se recenser, alors que ce sont des gens que je suis censé défendre… J’appellerai dès mon arrivé à Nouakchott au boycott de ce recensement et je ne me recenserai pas. Et je considère que c’est une incohérence que d’aller se recenser, c’est raser les murs, ce n’est pas correct, ce n’est pas cohérent. Il faut payer le prix de ce combat… L’Etat mauritanien n’est pas invincible, surtout sous Ould Abdel Aziz qui est un tigre de papier… Il faut que les gens descendent dans les rues… Il faut une mobilisation populaire. Il faut un rapport de force dans les rues, dans les medias, devant la communauté internationale ». Sans commentaires. On attend d’un lion qu’il rugisse, pas qu’il miaule. Miauler c’est pour le chat, pas pour le lion. A moins que le lion ne se soit mis à boire du karaw (bouillie de riz, même pas du fondé, bouillie de mil, plus consistant). Neddo daroo wi ina wattami baagal mami salo (Quand quelqu’un essaie de se servir de moi, je refuserai, extrait d’un poème de…Ibrahima Moctar Sarr ( ?) rendu célèbre par une chanson de Baaba Maal)
L’histoire jugera. Il sera retenu que pendant que certains jouent avec la citoyenneté et la nationalité en Mauritanie en essayant de réduire les droits d’une partie de leurs compatriotes, Ibrahima Moctar Sarr n’a pas pris le risque de… gêner ses nouveaux alliés. Poullori a bien relevé la petite tentative de communication de l’AJD/MR. Si vraiment c’est ce genre de réactions qu’entend produire l’AJD/MR autant demander à tous ceux qui ont placé leurs espoirs en eux d’aller voir ailleurs si Kadiata Malick Diallo ou Biram Ould Dah y sont.
C’est vraiment regrettable, c’est vraiment dommage, c’est vraiment triste. Les intérêts de toute une communauté, l’avenir de tout un pays contre quoi au juste ? Poullori espère que c’est juste un silence pour méditer et préparer une réaction vigoureuse et appropriée ; à la hauteur de la mascarade et du manque de respect que montre ce recensement raciste. Tout le monde écoute Ibrahima Moctar Sarr et les oreilles des citoyens qui croient ou ont cru en lui sifflent et éprouvent de plus en plus de difficultés à supporter le bruit du silence de Ibrahima Moctar Sarr. Quand un fusil chargé éternue c’est pour prononcer une parole dont tout le monde tiendra compte, comme on dit en...Poullorie. Le peuple attend le coup de semonce d’Ibrahima Moctar Sarr. Quant à Kane Hamidou Baaba… Heureusement que quelques militants courageux qui accompagnet Ibrahima Sarr et Hamidou Baba Kane ont pris leurs responsabilités en dénonçant publiquement cet enrôlement raciste. Ceux-là se sont acquittés de leur devoir. Poullori imagine le mal qui les ronge et le doute qui les envahit, tiraillés qu’ils sont entre la discipline de parti et l’obligation de dénoncer une injustice qui met en péril le destin de tout un peuple.
Les citoyens de la société civile eux, à travers le mouvement touche pas à ma nationalité, occupent le terrain d’une si belle manière ! Merci ! Merci ! Merci ! Ils ont donné une belle leçon aux hommes politiques et aux organisations virtuelles spécialisées dans la lutte sur le net et qui sont désespérément absentes sur le terrain. Deux de perdus, des milliers d’autres retrouvés !