samedi 29 janvier 2011

Tout faux tout Flamme ! Rectifier le tir !

Tout faux tout Flam ! Rectifier le tir !

A la publication du dernier article de Poullori, quelques lecteurs ont compris à tort qu’il en voulait aux FLAM. Ceux qui pensent ainsi se trompent. Poullori ne peut en vouloir à un mouvement auquel il voue tant d’amour et de respect. Poullori en veut à une certaine aile du mouvement qui nous prend en otage et qui nous empêche d’unir nos forces pour atteindre nos objectifs. Il ne faut pas confondre cette aile-là au mouvement dans son ensemble, et Poullori est un peu tombé dans ce piège sans s'en rendre compte. Avant d’aller donc plus loin, il lui faut apporter cette précision. Poullori n’a pas dit que les FLAM n’ont jamais mené de lutte armée. Poullori croit connaitre quand même assez bien le mouvement pour ne pas se laisser aller à de telles énormités. Certains ont cité des noms, Poullori peux donc confirmer la lutte héroïque de Touré Zakaria, Hadji Ba, Dia Mohamed Abdallah…, l’opération militaire de Saabou Allah, ou encore à Mame Khar… Ce que Poullori dit c’est que ça s’est limité à des actions sporadiques et très ponctuelles sans grande cohérence. Le reste du temps, nous avons revendiqué des actions menées par des individus isolés qui y allaient pour des raisons autres que politiques. Sinon, que peut-on revendiquer d’autre sur ce plan ? C’est loin, bien loin de la mobilisation des soudanais du sud, du MFDC, du Polisario, de l’ANC qu’on cite à tout bout de champs... Sincèrement, était-ce assez pour faire basculer les choses en notre faveur? Le plus souvent, ceux qui parlent de lutte armée n’ont jamais entendu tirer un seul coup de fusil.
Par ailleurs, Poullori aimerait apporter plus de précisions dans les limites qu'il définit à l’action de l’organisation. En vérité, un travail de mérite a été fait en plusieurs phases, notamment entre 1986 et 1992 puis de moins en moins jusqu’en 2005 avec le départ forcé des rénovateurs (et depuis, presque plus rien). Ce travail était certes mal préparé et mal exécuté mais il mérite d’être souligné. Le combat mené par la branche européenne (qui n'a rien à voir avec celle d'aujourd'hui) est encore une fois à louer, y compris quand jeunes étudiants et travailleurs immigrés consacraient jusqu'au quart de leurs revenus à la cause. Poullori corrige donc humblement cet aspect et présente ses excuses à ces militants pour cette omission involontaire. Mais encore une fois arrêtons de vouloir faire croire que nous sommes le nombril du monde et que tout ce qui a été fait d’utile pour cette cause ne l’a été que dans notre organisation ! Et même si c’était le cas, comment pouvons nous nous reposer sur ce qui a été fait il y a si longtemps, comme si notre présent ne se limitait qu’à ressasser notre passé notamment avec les fameux flamnetretros ? Avec le plus beau palmarès, une équipe de football a besoin de jouer ses matchs et de les gagner sur tapis vert. Sinon il ne nous reste plus qu’à déclarer le Brésil détenteur à vie du titre de champion du monde de foot ! Comme on dit en fulfulde, mi meeDi haarde nafaani keyDuDo (approximativement : le souvenir du festin d’hier ne sauve pas de la faim d’aujourd’hui). Notre problème majeur c’est que nous ignorons tout de l’autocritique et de la remise en question ! Nous n’étions pas seuls ! Nous ne sommes pas César et le serions-nous que nous n’aurions pas grand-chose à revendiquer en l’occurrence : que rendre donc à César eu égard à tout ce qu’il y a à faire et surtout eu égard à tout ce qu’on pouvait faire ? De plus, nous savons bien -et ça ne conforte que davantage notre innocence et le cynisme de nos bourreaux- le pouvoir de l’époque avait exagéré l’ampleur du danger pour mieux se servir de nous comme épouvantail et justifier sa politique d’épuration (comme pour ceux qui accusent leur chien de rage). La manipulation du manifeste participe de ce dessein diabolique. Nous savons que quand le pouvoir disait que nous étions dangereux c'était plus pour justifier la répression et l'exclusion qui allaient s'abattre sur d'innocentes victimes que nous reconnaître une hypothétique force.
Pour recadrer le débat, ce sur quoi Poullori essaie d’attirer l’attention, c’est qu’il nous faut comprendre que le combat pour l’égalité et la justice en Mauritanie doit prendre plusieurs formes et être donc plus complémentaire. Ceux qui sont à l’intérieur du pays ne sont pas des concurrents ou des adversaires de ceux qui sont à l’extérieur. On n’a pas besoin pour justifier notre présence à l’étranger de dénigrer ceux qui sont à l’intérieur. Les aboyeurs professionnels et ceux qui les manipulent doivent se reprendre. On ne peut pas continuer à pousser vers la sortie tous ceux qui donnent au mouvement une vision stratégique large, dépassant les simples reflexes de colère, de passion mal contenue et de haine comme on l’a fait jusqu’ici. On ne peut pas non plus laisser proliférer sur le site, contrôlé comme une maison paternelle, la culture de l’insulte, de la diffamation, de l’attaque basse. Des gens ont été traités de bâtards (vous vous souvenez de l’article contre SaadBouh Nagi), d’autres ont vu leurs pères se faire traiter d’espions (vous vous souvenez de Sikam Sy), rien n’a été épargné à Mamadou Bocar Bâ, Oumar Moussa Bâ, Saidou Kane, Mourtodo… Nous connaissons les têtes pensantes de cette mouvance avec des nervis cagoulés (ahan, comme Poullori kay) qui s’attaquent à la vie privée des gens de façon inutile (ala koy ! pas comme Poullori ! Mais Poullori pourrait). On reproche à Poullori de se cagouler alors que ce sont eux qui ont inventé le cagoulage sur le net mauritanien.
Ces gens-là ont oublié jusqu’au sens du combat et de l’honneur. Ces dernières années, ils se sont attaqués plus à des militants ou d’anciens militants qu’au système qui fait régner l’injustice : Saidou Kane, Ibrahima Sarr, Ousmane Sarr…Murtudo Joob  …Poullori observe de façon honteuse qu'on réveille ce dernier de son sommeil éternel pour lui faire secourir certains. Pourquoi ne publions-nous donc pas le torchon que l’un de ces guerriers du clavier a adressé à Murtudo ainsi que la réponse de ce dernier ?
Par ailleurs, comme on aime citer Mandela (le ridicule ne tue pas : Allah nawdetaake  e alluki), pourquoi ne fait-on pas comme lui qui, après son périple qui l’a conduit jusqu’en Lybie et en Algérie est rentré clandestinement encadrer et se battre au milieu des siens au cœur même de l’apartheid ? Mais en vérité ce n’est même pas un problème. Nous aurions pu rester tranquillement à l’étranger et continuer la lutte en bonne intelligence avec ceux qui sont en interne. Camarades ! Il s’agit de complémentarité, pas de concurrence d’égos ! Au lieu d’insulter Ibrahima Sarr y compris dans sa vie privée (mais comme certains parmi nous se marient ils comprennent que la vie privée c’est un terrain glissant : Poullori s’arrête là kono ahan ! NdentoDee mo !), cherchons comment améliorer notre situation autrement que par le net. Poullori épargne Samba Thiam parce qu’il reste le chef et incarne tout un combat. Il faut donc le préserver. Mais à la veille d’un congrès aussi important, il doit faire attention à qui il va remettre les clefs de la maison. Poullori le dit et le répète : les chefs de gangs de l’insulte, s’ils continuent comme ils ont fait jusqu’ici, vont nous conduire dans l’impasse et nous connaissons les chefs d'orchestre de cette campagne d'insultes sur le net. Nous faisons face à des menaces aussi graves, sinon plus, que celles des années 80 : des terres sont confisquées en masse, des milices armées sont formées par le régime à l’exclusion des noirs, des haratines et de certaines tribus (renseignez-vous sur le lycée militaire, pas un seul noir). Il faut faire la jonction de toutes les forces et mettre hors d’état de nuire les divisionnistes.
Pour finir, l’armée des aboyeurs professionnels, jamais capables de débattre en profondeur, ne répond pas aux questions essentielles : que fait-on concrètement aux FLAM aujourd’hui pour faire avancer le combat ? La lutte verbale et cybernétique suffit-elle sans relais, sans jonction avec l’intérieur ? Pourquoi ne veut-on pas d’une conjonction des efforts avec ceux de l’intérieur ? Qui va faire en sorte que « les conditions soient réunies » pour rentrer en Mauritanie ? Le miracle ? Biram ould Dah ould Abeid  (qu’Allah lui accorde longue vie) ? Pourquoi lui et pas nos professionnels de la haine et leurs cerbères ? Pourquoi nos cadres ont-ils déserté la vallée pour aller aux USA et en Europe ? Pourquoi se concentre-t-on plus sur ceux que nous considérons comme des concurrents dans notre propre famille plutôt que sur ceux qui perpétuent les injustices et la domination ? Pourquoi par la faute de quelques uns, le mouvement a-t-il plus attaqué des leaders négro-africains que Ould Taya et ceux qui maintiennent en vie le système de domination ? Ce sont là des questions simples et concrètes auxquelles vous pouvez répondre franchement. Surtout, qui va mener le combat sur place pour que les conditions du retour soient réunies ? De grâce arrêtez l’argument de la mission commandée par Ould Abdel Aziz et le système ! Ça ne prend pas ! Ou alors êtes-vous entrain de nous dire que quand vous vous attaquiez à MurtuDo, Saidou Kane, Gourmo Lo, Ousmane Sarr, Ibrahima Sarr, les rénovateurs… vous jouiez aussi le jeu du système ? Etiez-vous en mission commandée ? Arrêtez le discours victimaire et battez-vous ! Quand Poullori dit battez-vous il ne parle pas de la lutte sur le net et les réunions ou marches qui ne réunissent pas plus de cinquante personnes à 5000km de Nouakchott, c’est-à-dire faire le minimum pour se donner bonne conscience et dire qu’on se bat. Ça ce n’est pas lutter, c’est jouer à tukku-mukkori (cache-cache) avec sa conscience !
Les auteurs de ces forfaits doivent savoir qu’il est facile de faire des sorties de ce genre alors qu’on ne les entend pas pour les débats de fond. S’ils arrêtent les attaques tout le monde y trouvera son compte. Poullori prend l’engagement ici (mais Poullori n’est pas une seule personne), de ne pas laisser dormir tranquille toute personne qui empêcherait la communauté de se concentrer sur ses objectifs prioritaires. Et Poullori vous prie de croire qu'il ne cherche que l’intérêt de la communauté. Sinon Poullori aurait pu présenter des éléments sur la façon dont certaines grandes gueules ont livré leurs frères à l’ennemi ; des éléments sur les  coulisses du manifeste de 1986 et des risques que quelqu’un a fait inutilement courir à la communauté. Poullori aurait pu aussi expliquer comment quelqu’un a fait foirer la proposition d’aide de pays amis juste parce que…  Poullori aurait pu enfin étaler des éléments –mais Poullori ne souhaite pas le faire- sur des choses plus privées de Nouakchott à Paris, en passant par Rouen, Cincinnati, Dakar, Colombus ou Bruxelles, sur la façon dont certains appellent à boycotter la Mauritanie alors qu’ils s’y rendent eux-mêmes et y envoient leurs enfants chercher des papiers pour migrer en Amérique... Poullori espère qu’on ne va pas l’y obliger. Poullori connait les méthodes de la maison. Il parait que depuis quelques jours le ban et l’arrière-ban sont mobilisés : les marabouts, fibiribajo, limiers et agents de renseignements de l’organisation sont sur le qui-vive. Poullori vous attends. Mais Poullori ne cache pas qu'il préfère discuter des choix suivants :
-Lutter à l’intérieur du pays
-Lutter à l’extérieur
-Mener les deux fronts ensemble
-Lutter dans le cadre de la constitution actuelle de la Mauritanie quitte à la modifier par la suite
-Lutter dans la clandestinité
-Remettre sur la table la question de la sécession ou du fédéralisme ?

En principe donc, vous finissez de lire le dernier post au sujet de ceux qui nous divertissent de nos vrais problèmes. Poullori ne parlera plus de cette frange des FLAM parce que c’est une organisation qui met le doigt après tout (même si certaines méthodes sont discutables) sur certains maux de la Mauritanie. Les organisations qui se battent contre les injustices doivent unir leurs forces et arrêter de se tirer dessus. Poullori clôture donc ce chapitre sauf si on l'y obligeait. Poullori va pouvoir se concentrer sur les ennemis directs de la Mauritanie : ceux qui la sucent (quelques leaders de quelques tribus) à leur seul profit et à l'exclusion de tous les autres (haratines, négro-africains, autres tribus exclues de presque tout). Poullori vous livrera bientôt des informations sur la façon dont un ministre en exercice a dépouillé une société publique et comment à sa première nomination les cadres de son ministère avaient menacé de démissionner tellement ils ne voulaient pas de ce criminel économique. D’autres révélations viendront sur les plans diaboliques de certaines castes dont certaines sont installées aux plus hautes sphères de l'Etat.
Enfin, pour contourner la censure et les marchands d’adresses ip, Poullori a créé un blog qui aidera à la défense des intérêts de la communauté. : http://www.poullori-blogspot.com/

 D'ici là, traquez les criminels qui font souffrir haratines, négro-africains, certaines tribus arabes de Mauritanie qui tirent le diable par la queue et dont la marmite reste désespérément vide. Opprimés de tous les pays unissez-vous.

1 commentaire:

  1. Tout est dit. Il faut réfléchir maintenant à de nouvelles façons de faire.

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