Comme Poullori l’écrivait dans son dernier article, le
retour des FLAM est un événement majeur et une décision courageuse à saluer à
sa juste mesure. Voilà une organisation dont les membres ont été contraints à
l’exil juste pour avoir demandé la Justice et l’Égalité entre les citoyens de
la Mauritanie.
Ce retour tombe à point nommé
parce que ceux qui contrôlent le pouvoir en Mauritanie ne savent pas partager
et ne se gênent pas pour purger le pays de sa dimension multiculturelle. Ils
n’ont que faire de cet adage qui dit que « le foi muni d’une paire d’yeux
n’est pas agréable à manger ». Les racistes chauvins qui contrôlent le
pouvoir tout comme leurs soutiens ne s’embarrassent pas de protocoles pour
leurs « frères » et « voisins » négroafricains de
Mauritanie. Ils prétendent que nous avons tout partagé et que nous sommes
« obligés » de vivre ensemble. Pourtant, ils manifestent plus de
solidarité envers les Palestiniens, les Libyens… On en a même vu récemment qui
célébraient le 60eme anniversaire de la Révolution égyptienne ou l’arrivée au
pouvoir des islamistes en Égypte et en Tunisie.
Pendant ce temps, les thèmes
portant sur le racisme et la cohabitation nationale sont relégués au second
plan. Les voix qui dénoncent le caractère raciste du système politique
mauritanien et qui militent pour un débat franc sur la Cohabitation entre les
différentes composantes nationales sont de moins en moins audibles. Principalement
d’ailleurs parce que certains avaient pensé opportun de délaisser ces thèmes
centraux au profit d’une question sociétale importante mais conjoncturelle
qu’est la douloureuse question de l’esclavage. Il n’est donc pas trop tôt de
revenir aux fondamentaux et de se recentrer sur les débats qui posent la
question centrale de la base sur laquelle tous les segments de la population,
toutes les nationalités du pays doivent tisser leurs relations. Le retour des
FLAM en terres mauritaniennes sera donc un apport non négligeable pour amorcer
ce tournant.
Il y a là une belle occasion de
rassembler toutes les voix qui ont perpétué le combat initié à la veille de
l’indépendance. Des générations leur ont emboité le pays avant la naissance des
FLAM. D’autres ont renforcé le mouvement et les FLAM ont apporté une
contribution essentielle à la conceptualisation et à la médiatisation de la
question. Malheureusement, les vicissitudes de la vie des mouvements politiques
ont conduit certains des principaux animateurs du mouvement à suivre d’autres
chemins. Wuuriima tan kono rufaani (ils ont trébuché mais n’ont pas chuté).
L’idéal serait que toute la mouvance qui a porté ce combat se retrouve à
l’occasion du retour des FLAM pour faire le point et fixer le cap. Cette mouvance
n’a pas droit à l’erreur. L’élan ne doit pas être brisé et l’événement doit
être dignement préparé et réussi. Il faut que tout le monde mette ses
ressentiments et ses rancœurs de côté et qu’un accueil digne de ce nom soit
réservé à ces dignes fils du pays si longtemps tenus éloignés de leur pays
d’origine. Le monde entier aura les yeux rivés sur la Mauritanie lors du retour
des FLAM. C’est une occasion rare de mettre en avant la question de la
Cohabitation.
C’est pourquoi, Poullori suggère aux Mauritaniens, quelle que
soit leur sensibilité, de s’organiser pour préparer ce retour. Charité bien
ordonné commençant par soi-même, il faut que les Mauritaniens de la diaspora
qui ont côtoyé les FLAM, mettent sur pied des comités de préparation du retour
des FLAM. Dans chaque pays à forte concentration de Mauritaniens. Ces comités
auront pour charge de collecter les dons et les contributions qui serviront de
base au débat sur les enjeux et les formes de la cohabitation.
En Mauritanie,
les organisations de la Mouvance (AJD/MR, PLEJ, MPR…) et les autres partis
politiques sensibles à la question de l’Unité nationale doivent préparer de
façon opérationnelle l’événement. Faute d’un débat public (comme le veut toute
démocratie qui se respecte) sur la question de la Cohabitation et de la juste
répartition des responsabilités et des droits en Mauritanie, il n’est pas
possible de vivre en paix et en harmonie. Les FLAM y ont toute leur place.
Poullori Galo Hawa
Les ex-flam sont tous des traitres et des criminels, ils doivent etre juger pour les crimes qu'ils ont commis !! Ils doivent tous degager de notre beau pays La Mauritanie !!
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